L’inspiration Klimt

De nouvelles broches viennent d’atterrir dans la boutique ! Est-ce qu’elles vous disent quelque chose ? Sûrement que oui 🙂

Elles sont inspirées du travail du célèbre peintre Klimt. Vous le connaissez sans doute, si ce n’est par son nom, au moins par ses œuvres. On retrouve des reproductions de ses tableaux partout, sur de nombreux supports, tels des affiches, des mugs, des tapis de souris et que sais-je encore, « Le baiser » étant sans doute son tableau le plus connu. Son univers très décoratif a conquis les cœurs.

Le style de Klimt

La raison de son succès réside, à mon avis, dans la beauté de son univers. Un univers très féminin, poétique et semblant sortir d’un rêve. Ses sujets universels, tel la joie, la jeunesse, l’amour ou la mort, parlent au plus grand nombre.

J’admire son monde depuis longtemps. En tant qu’ado étudiant les arts graphiques, j’avais souvent le nez plongé dans des livres d’arts en tous genres, et inévitablement, un jour, au détour d’une page, j’ai rencontré Klimt. Son univers très sensuel, la richesse de ses motifs et la magie de ses dorures m’ont enchantée. Le féminin gracieux est un élément que je retrouve dans mes propres dessins depuis toute jeune. Peut-être que c’est ce qui m’a plu chez cet artiste en premier lieu.

Chez Klimt, l’honneur est aux femmes. Ses portraits ou allégories, pas toujours idéalisées, mais toujours gracieux. Ses sujets d’inspiration mythologique ou allégorique rejoignent mon amour des légendes et des contes. Dans ses portraits de femmes, je retrouve un peu de fées, un peu de sorcières, certaines créatures monstrueuses et d’autres enchanteresses. Ces personnages laissent l’imagination inventer des histoires et une vie à chacune de ces femmes. Elles deviennent des êtres de conte folkloriques, qui m’émerveillent tant.

Ses fleurs stylisées, ses mélanges de couleurs et de motifs imbriqués les uns dans les autres créent un pavement des plus originaux, enveloppant ses êtres féminins d’un voile irréel.

Aussi, moi qui ne m’intéresse pas vraiment aux paysages en général, j’apprécie ceux de Klimt pour leur côté décoratif. Ils sont souvent peints sur des toiles carrés, un peu à la façon de Seurat, avec un horizon extrêmement haut, où on voir autant une composition géométrique vibrante qu’une forêt.


Pour le moment, les œuvres de Klimt m’ont inspiré quelques broches, mais sûrement qu’il y aura d’autres bijoux du même acabit à mon actif dans un futur pas si lointain 🙂

Et plein d’autres petits trésors… Gardez l’œil ouvert ! ^^


Brève histoire de Klimt

Pour le contexte, Klimt commence sa peinture autour de 1880. C’est un artiste de la Sécession viennoise. Il brave le carcan des règles et les codes établis de la peinture de son époque, ce qui va bien sûr lui causer des déboires. Son œuvre « la Philosophie », prévue pour le plafond du hall de l’université de Vienne, est considérée alors comme une provocation au libertinage et une atteinte aux bonnes mœurs. On lui reproche ses peintures trop érotiques, et on s’interroge même sur sa santé mentale. Autre lieu, autres mœurs, il reçoit une médaille d’or en 1900 à l’Exposition universelle de Paris pour cette même œuvre. Elle sera plus tard détruites par les nazis (en parlant de nazis et de Klimt, je vous recommande le film « La femme au tableau » (Woman in gold) avec Helen Mirren et Ryan Reynolds, si vous ne l’avez pas vu).

Klimt doit renoncer à voir ses œuvres à l’université mais il garde l’intégrité de son style et de sa vision.

Le peintre visite l’Italie et étudie les mosaïques byzantines lourdement ornementées d’or de la basilique Saint Vidal de Ravenne. C’est une révélation pour l’artiste. Son goût pour le travail à fond d’or vient de naître. A Paris, il découvre le travail de Toulouse-Lautrec, Gauguin, Bonnard et Matisse qui l’influencera également beaucoup.

La frise Beethoven (qui est une représentation de la neuvième symphonie de Beethoven, d’où son nom) était supposée être exposée temporairement le temps d’une exposition des sécessionnistes viennois mais elle a été achetée et conservé, et elle est toujours là pour nous éblouir. Cela en dit long sur le succès de son œuvre, qui j’en suis sure, perdurera encore pendant des décennies.

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